Femme & Rayonnement (F&R) est sans conteste l’un des événements les plus importants de l’Organisation des Professionnels Congolais du Canada (OPCC). Dans cet article, vous découvrirez le thème choisi pour sa quatrième édition et l’importance qu’il revêt pour les femmes congolaises du monde entier. Bien plus, vous découvrirez les portraits de quatre femmes au parcours exceptionnel. Ce n’est pas tout, vous en saurez davantage sur leurs stratégies pour briser le plafond de verre. À la fin de cet article, vous serez invité à répondre à une question centrale (à condition de lire l’article de bout en bout). En attendant, parlons du contexte général de cet événement.
UN ÉVÉNEMENT DEVENU UNE TRADITION
C’est Monsieur. Blaise Asan, président en exercice de l’OPCC, qui a ouvert F&R, édition 2021. Dans son mot de circonstance, il a tenu à rappeler que cet événement existe depuis 2018, et fut mis en place par l’ancien président Monsieur Ntam Nda-Ngye après que ce dernier ait constaté une faible participation des femmes aux activités de l’OPCC. Depuis lors, l’événement est devenu le point de rassemblement des femmes congolaises de divers horizons pour discuter et échanger sur des thèmes porteurs, à savoir éducation, paix et développement, lutte contre les violences sexuelles, autonomisation de la femme, numérique, entrepreneuriat, etc. Le thème de F&R 2021 est symbolique à bien des égards.
UN THÈME D’ACTUALITÉ AVEC DES INVITÉES D’EXCEPTION
« Briser le plafond de verre », tel est le thème choisi pour la quatrième édition. Le contexte faisant le larron, l’événement s’est déroulé en ligne le 27 mars 2021 de 12 h à 13 h 30, et ce, dans le cadre du Mois de la Femme. Plusieurs femmes inspirantes y ont pris part. C’est le cas de Madame Débora Kayembe, première femme Africaine recteur de l’Université d’Edimbourg et marraine de l’événement. À ses côtés quelques autres personnalités de premier ordre : Madame Noëlla Coursaris Musunka, fondatrice et CEO de la Fondation Malaïka ; Madame Déborah Mobula, ingénieure en Génie Civil ; Madame Dayila Sassy, candidate du Parti Laval dans Auteuil aux prochaines élections municipales à Laval. L’animation a été assurée par Madame Priscilla Mbemba, fondatrice de la Cité de l’Espoir et Tabitha ML SHOW. Pendant plus de 90 minutes, les quatre panélistes ont entre autres parlé de leur parcours respectif, et le public en a été plus que ravi.
PARCOURS RICHE, DIVERSIFIÉ ET PARFOIS PARSEMÉ D’EMBÛCHES
Mme Débora Kayembe est diplômée de l’Université de Kinshasa. Avocate de profession et activiste des droits de l’homme, elle a émigré en Angleterre en 2005 et ensuite en Écosse. Elle avait fondé une compagnie d’interprétariat qui desservait les personnes réfugiées de l’Afrique de l’Est en partance vers les États-Unis. En l’espace de 10 ans, ce sont plus d’un million d’entrevues qui furent réalisées. Sa vie connaîtra un tournant lorsqu’elle sera invitée par le Conseil national des réfugiés de l’Écosse, à l’occasion de son 30ème anniversaire, à prononcer un discours sur les conditions des réfugiés. Remarquée dans la foulée par la Société royale d’Edimbourg pour son dynamisme et le degré de maîtrise de la question des droits de la femme en Afrique et dans le monde, elle se fera proposer de présider aux destinées de l’Université d’Edimbourg en tant que recteur. D’ailleurs, elle prendra ses fonctions dans les prochains mois en tant que première femme noire recteur de la 20e meilleure université au monde. Tout un exploit !
Madame Noëlla Coursaris Musunka a livré des détails touchants de son enfance difficile. C’est de là qu’est partie l’idée de créer une fondation pour soutenir des jeunes filles désœuvrées et abandonnées à leur triste sort. Établie depuis 13 ans en R.D. Congo, la Fondation Malaïka vient en aide à 370 jeunes filles. À son actif, une école construite, 28 puits creusés pour desservir 35 000 personnes, un parc agroalimentaire pour répondre aux besoins de l’alimentation des jeunes. Mme Musunka entend dupliquer les succès du programme de la Fondation Malaïka dans plusieurs pays africains. En parallèle, elle continue à être Ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et activiste des droits de la femme.
Madame Déborah Mobula est née à Kinshasa, en RDC. Dès l’obtention de son diplôme d’État en Math-physique, elle part aux États-Unis pour des études universitaires. Découragée par des personnes qui ne voulaient pas qu’elle fasse l’ingénierie, elle va compléter une formation en architecture d’intérieure. Après avoir rencontré des femmes ingénieures, elle décide finalement de poursuivre ses études en génie civil. Depuis 2017, elle est ingénieure civile spécialisée en design des routes et des autoroutes. Elle rêve de retourner au Congo pour apporter toute son expertise dans la construction des routes et autoroutes. Par ailleurs, elle est cofondatrice d’une entreprise en génie civil et travaille en étroite collaboration avec certains organismes sans but lucratif pour encourager les jeunes filles à s’engager dans des métiers et professions en lien avec les mathématiques, la physique, l’ingénierie et les technologies.
Madame Dayila Sassy est une jeune femme dynamique. Finissante au Baccalauréat en Informatique, elle s’est démarquée par ses nombreuses implications, notamment au comité environnement de son école et à la Fondation des maladies du cœur. Très intéressée par la politique, elle a participé au programme Jeunes Relève de la Fédération québécoise des municipalités. Nommée en 2020 au Conseil consultatif de la jeunesse de la Ville de Laval, elle décide d’être candidate du Parti Laval dans Auteuil pour les élections municipales de l’automne 2021. Son objectif principal est de promouvoir la place des jeunes, des minorités visibles et des femmes au sein des instances décisionnelles.
En somme, toutes les panélistes s’entendent pour dire que c’est possible de briser le plafond des verres qui est en réalité des limites imposées par des systèmes mis en place par des hommes pour tenir éloignées des cercles décisionnels les femmes. Vous vous demandez comment ? C’est ce que vous allez maintenant découvrir.
BRISER LE PLAFOND DE VERRE : LES ASTUCES DES PANÉLISTES POUR Y PARVENIR
Pour Mme Débora Kayembe, Marraine de l’événement, briser le plafond de verre commence par faire confiance en ses propres capacités en tant que femme et de bien s’entourer. Voici quelques-unes de ses déclarations allant dans ce sens : « Dans ma vie, j’ai appris à être aux côtés de ceux qui ne me mettent pas sous le tapis ». « Je ne veux pas être l’exception, mais je dois être à mesure de terminer ce travail pour qu’il y ait d’autres personnes noires à qui on pourra faire confiance pour continuer ce travail. » Pour finir : « soyez vous-même et travailler dur ». « N’engagez jamais un combat que vous n’allez pas gagner ». Elle conseille aux jeunes qui désirent être comme elle de faire preuve de courage, de détermination et de rigueur. Soyez strictes. »
Pour Mme Noëlla Coursaris Musunka, briser le plafond de verre commence par réaliser qui l’on est vraiment. Cela passe aussi par un travail acharné. Voici ce qu’elle déclare encore à ce sujet : « D’où vous venez, ne définit pas qui vous êtes ». «Travailler dur, car on n’a rien si on ne travaille pas. » « Rien ne vient sans travailler dur ».
Abondant dans le même sens, Mme Déborah Mobula est d’avis que, pour briser le plafond de verre, il faut faire preuve de leadership. « Être leader, c’est mettre ses talents au service des gens que l’on dirige. C’est aider à développer les talents de ceux qui prendront la relève quand vous ne serez pas là ». Elle conseille aux jeunes ceci : « Ne jamais laisser les opinions des autres vous rabaisser, vous faire tomber ».
Pour Mme Dayila Sassy, briser le plafond de verre commence par « être présent, s’affirmer, prendre sa place ». Elle ajoute : « il est important de se visualiser. Je vais ouvrir des portes pour que d’autres personnes me rejoignent. ».
EN PERSPECTIVE DE LA PROCHAINE ÉDITION
À tout prendre, la 4ème édition de F&R a su se démarquer des précédentes à bien des égards. D’abord, par le côté international de l’événement. En effet, l’essentiel des panélistes résident en dehors du Canada. Ensuite, parce qu’elle était entièrement numérique et interactive grâce à une nouvelle technologie qui a été utilisée. Finalement, parce qu’elle était en phase avec l’actualité marquée par l’accession de certaines femmes aux postes de pouvoir, dont Madame Kamara Harris, première femme noire à être désignée vice-présidente des États-Unis. La prochaine édition sera encore plus audacieuse et résolument innovatrice. À ce propos, quel thème souhaiteriez-vous que l’on traite en tant que membre de l’OPCC ? Nous avons hâte de lire votre réponse.
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Comité de rédaction de l’OPCC